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19 février 2018

Jour de prière et de jeûne pour la paix (Soudan du Sud et République démocratique du Congo)

Le Pape François a invité tous les fidèles à participer le 23 février 2018 à une journée spéciale de Prière et de jeûne pour la paix, spécialement pour le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo (RDC).

Prières

Dieu de paix

Notre Père de paix 

Dieu de la vie

Prières d’intercession

Le jeûne

Le jeûne, qui a des racines profondes dans plusieurs traditions religieuses, doit entraîner les participants à une prière plus profonde et à tisser des liens avec ceux dans le besoin.

Ce jour de jeûne et de prière pour la paix au Soudan du Sud et en RDC, est une pratique de carême et une occasion pour reconnaître la différence entre des relations saines et celles qui sont malsaines et qui captivent notre liberté.

Cela peut nous rendre libre de notre propre attachement et à être plus conscient des besoins des autres.

Que cela soit une aide rapide pour réduire les différences injustes entre notre vie et celle des personnes du Soudan du Sud et de la RDC, et nous aide à nous sentir en solidarité avec eux, même avec de petits détails.

Ici quelques suggestions, pour penser à son propre jeûne :

Au niveau de la nourriture : « on ne jeûne pas pour se sentir bien, mais pour se rappeler que la moitié du monde va se coucher affamée » ajoutant que c’est une façon de se rappeler « que nous sommes le gardien de notre frère. » Attention à ne pas gaspiller, manger moins, manger la nourriture commune, sans articles exquis, gardant en mémoire ceux qui n’ont rien, casser certaines de nos habitudes.

Dans nos achats : renoncez à un désir ou à un caprice dont je n’ai pas besoin ou même à quelque chose dont je pense avoir besoin; réfléchir à la façon dont j’utilise tous les dons que Dieu m’a donnés pour renforcer ma foi, pour la vivre plus pleinement dans le monde.

Dans nos médias : si nous utilisons les médias de manière addictive, ou si cela prend vraiment beaucoup de temps au point que nous négligeons les relations de la vie réelle, cela peut nous aider à rééquilibrer notre vie et à penser à d’autres réalités.

Dans nos mots : renoncer à des jugements hâtifs et répandre la sensibilisation de la situation difficile des personnes en RDC et au Soudan du Sud.

Homélie du pape François

Autel de la Chaire de la basilique Saint-Pierre, le jeudi 23 novembre 2017

Ce soir, par la prière, nous voulons jeter des semences de paix dans la terre du Sud Soudan et de la République démocratique du Congo, et en toute terre blessée par la guerre. Au Sud Soudan, j’avais déjà décidé de faire une visite, mais cela n’a pas été possible. Cependant, nous savons que la prière est plus importante, parce qu’elle est plus puissante : la prière agit avec la force de Dieu, auquel rien n’est impossible.

Pour cela, je remercie de grand cœur tous ceux qui ont eu le projet de cette veillée et se sont engagés pour la réaliser.

« Le Christ ressuscité nous invite. Alléluia ! » Ces paroles du chant en langue swahili ont accompagné la procession d’entrée, avec des images des deux pays pour lesquels nous prions en particulier. Nous chrétiens, nous croyons et nous savons que la paix est possible parce que le Christ est ressuscité. Il nous donne l’Esprit Saint, que nous avons invoqué.

Comme saint Paul nous l’a rappelé il y a peu, Jésus Christ « est notre paix » (Ep 2, 14). Sur la croix, Il a pris sur lui tout le mal du monde, y compris les péchés qui génèrent et fomentent les guerres : l’orgueil, l’avarice, la soif de pouvoir, le mensonge… Tout cela Jésus l’a vaincu par sa résurrection. Apparaissant au milieu de ses amis, il dit : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19.21.26). Il le répète aussi à nous ce soir, ici : « La paix soit avec vous ! »

Sans toi, Seigneur, vaine serait notre prière, et illusoire notre espérance de paix. Mais tu es vivant et tu agis pour nous et avec nous, Toi, notre paix !

Que le Seigneur ressuscité abatte les murs de l’inimitié qu’aujourd’hui partagent les frères, spécialement au Sud Soudan et en République démocratique du Congo.

Qu’il secoure les femmes victimes de violence dans les zones de guerre et en toute partie du monde.

Qu’il sauve les enfants qui souffrent en raison des conflits auxquels ils sont étrangers, mais qui volent leur enfance et parfois aussi leur vie. Quelle hypocrisie de nier les massacres de femmes et d’enfants ! Là, la guerre montre son visage le plus horrible.

Que le Seigneur aide tous les petits et les pauvres du monde à continuer à croire et à espérer que le Royaume de Dieu est proche, qu’il est au milieu de nous, et qu’il est « justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14, 17). Qu’il soutienne tous ceux qui, jour après jour, s’efforcent de combattre le mal par le bien, avec des gestes et des paroles de fraternité, de respect, de rencontre, de solidarité.

Que le Seigneur fortifie dans les gouvernants et dans tous les responsables un esprit noble, droit, ferme et courageux dans la recherche de la paix, par le moyen du dialogue et de la négociation.

Que le Seigneur accorde à nous tous d’être des artisans de paix là où nous sommes, en famille, à l’école, au travail, dans les communautés, en tout lieu ; « nous lavant les pieds » les uns les autres, à l’image de notre Maître et Seigneur. A Lui la joie et la louange, aujourd’hui et dans les siècles. Amen.


Pour plus d’informations, visitez www.solidarityssudan.org