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29 avril

Vénérable Elisabeth Bergeron, SJSH

Née le 25 mai 1851 à La Présentation, petit village près de Saint-Hyacinthe, elle est la quatrième d’une famille de onze enfants. Dès sa plus tendre enfance elle ressent un attrait pour la religion et sa détermination à vivre dans la foi la pousse même à s’évader de chez ses parents à l’âge de huit ans pour aller suivre le catéchisme et ainsi pouvoir faire sa première communion en même temps que son frère Octave, alors âgé de douzze ans. Quand elle a quatorze ans, sa famille émigre aux États-Unis à la suite de la crise économique. Elle travaille dans une filature de coton, et se rend compte que ses amis ignorent à peu près tout de la religion. Elle les invite alors à la maison pour leur enseigner le catéchisme.

Revenue au pays en 1870, Elisabeth tente d’entrer chez les Adoratrices du Précieux-Sang, mais la mère supérieure lui indique qu’elle  n’a pas la vocation d’adoratrice. Par la suite elle passe un peu de temps chez les Sœurs de la Miséricorde, mais elle quitte d’elle-même cette congrégation, ne s’y plaisant pas. Enfin, en 1875, elle fait demande d’entrer chez les Sœurs de la Présentation, mais elle est refusée en raison de son manque d’instruction. Elle soumet alors son désir de vie religieuse à l’évêque de Saint-Hyacinthe, le bienheureux Louis-Zéphirin Moreau, qui lui demande de fonder une communauté enseignante pour les enfants des campagnes. Forte de sa foi en la Providence, elle lui répond: «Si vous pensez que je puisse répondre à votre projet, malgré mon ignorance et mes inaptitudes, je suis à votre disposition».

Le 12 septembre 1877, entourée de trois compagnes, dont deux enseignantes, Elisabeth fonde officiellement les Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, en prenant le nom de Mère Saint-Joseph, et ouvre la première école. Deux ans plus tard, voyant le développement de la communauté, Mgr Moreau retire Elisabeth de son poste de mère supérieure, afin de nommer une sœur plus instruite et capable de transiger avec les commissions scolaires. La fondatrice se plie à la volonté de son évêque et devient assistante générale, poste qu’elle occupera jusqu’en 1925. Elle meurt le 29 avril 1936, à 84 ans, et est déclarée vénérable le 12 janvier 1996.

LIEN : www.sjsh.org​