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16 octobre

Sainte Marguerite d’Youville, SGM

Mes chères soeurs, soyez constamment fidèles aux devoirs de l’état que vous avez embrassé. Marchez toujours dans les voies de la régularité, de l’obéissance et de la mortification; mais surtout, faites en sorte que l’union la plus parfaite règne parmi vous.

Sainte Marguerite d'Youville, SGM

Née à Varennes au Québec, le 15 octobre 1701, Marguerite est l’aînée d’une famille de six enfants de la petite noblesse de Nouvelle-France. Le décès de son père en 1708 plonge la famille dans le dénuement. En 1712, elle entre au pensionnat des Ursulines à Québec pour faire ses études. De retour à Varennes elle aide sa mère aux travaux domestiques et, grâce à la couture et à la broderie appris au couvent, elle s’occupe à gagner de quoi faire subsister ses frères et soeurs.

En 1721 la famille déménage à Montréal et l’année suivante Marguerite se marie avec François Youville de la Découverte. Cependant, le mariage s’avère malheureux à cause des activités de contrebande de son mari et du décès de ce dernier à l’âge de 30 ans. Marguerite cherche du réconfort dans sa foi chrétienne et trouve en Gabriel du Lescöat, p.s.s., un guide spirituel qui l’aide à mettre sa confiance en Dieu et à aller vers les autres. En 1727, elle entre dans la Confrérie des Dames de la Sainte-Famille. Par la suite, le 31 décembre 1737, avec une amie, Louise Thaumur de la Source, et deux autres compagnes, Catherine Cusson et Catherine Demers, elle prononce des voeux privés avec l’intention de se consacrer pour toujours aux pauvres.

Bien que ce choix de vie dérange les normes sociales du temps voulant qu’une femme soit ou mariée ou au couvent, de nombreuses femmes laïques de toutes conditions s’engagent dans cette Confrérie et en 1747, l’Hôpital Général qui recueille les pauvres à Montréal étant dans un état lamentable, les Sulpiciens confient l’administration de l’institution à Marguerite qui, avec ses compagnes, rénove la bâtisse et se dévoue aux soins de tous les démunis sans distinction de sexe, ni même de race. Elles recueillent aussi les enfants trouvés.

La guerre de Conquête est une période dramatique. Pendant cette guerre, Marguerite se fait encore remarquer en soignant et protégeant les blessés des deux camps. Marie-Marguerite décède le 23 décembre 1771. Elle laisse le souvenir d’une femme exceptionnelle guidée par une spiritualité profonde et une grande sensibilité à la misère humaine. Elle est béatifiée par le Pape Jean XXIII le 3 mai 1959 et canonisée le 9 décembre 1990 par Jean Paul II.

LIEN : http://www.sgm.qc.ca