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30 avril

Mère Saint-Bernard (Virginie Fournier), NDPS

Que sa sainte volonté soit faite.
Voilà ma devise quotidienne dans tout ce qui m’arrive.

Virginie naît à Lauzon sur la rive sud de Québec, la troisième d’une famille de neuf enfants. À trois ans, ses yeux sont affectés par une grave insolation et ce malaise la poursuit toute sa vie. Elle fait ses études chez les religieuses de Jésus-Marie en obtenant un diplôme académique qu’elle complète par une année de spécialisation en botanique. À 19 ans, elle est admise au noviciat des Dames de Jésus-Marie. Mais quelques jours avant son entrée, l’affection à ses yeux récidive et la menace de cécité. Virginie est déclarée inapte à la vie religieuse. En 1869, suite à de nombreuses épreuves économiques, la famille Fournier se voit dans l’obligation de vendre sa terre et de déménager à Stanfold (Princeville) dans les Cantons de l’Est, puis aux États-Unis à Fall River au Massachusetts en 1872. Virginie se consacre à sa famille et aux paroissiens, mais son désir de vie religieuse ne la quitte jamais. En 1878 et en 1880, elle fait deux autres tentatives qui s’avèrent infructueuses toujours à cause de la maladie.

En juillet 1892, elle reçoit une lettre de Mère Saint-Norbert des Sœurs de Jésus-Marie, l’invitant à participer à l’œuvre du curé Brousseau. La divine Providence la conduisant, Virginie accepte de collaborer à ce projet et embrasse la vie religieuse, après 25 ans d’attente. Elle se consacre au Seigneur le 28 août 1892 et reçoit le nom de Mère Saint-Bernard, devenant ainsi la fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Perpétuel-Secours. Sous sa gouverne, la congrégation prend doucement son envol et la mission se développe.

Le 4 mai 1895, elle est élue supérieure générale. Elle cumule également les charges de maîtresse des novices, d’économe, de secrétaire et d’enseignante. En 1898, relevée de ses responsabilités de supérieure générale, elle vit dans l’effacement auprès des vieillards, des pauvres, à la cuisine et à la buanderie; elle soigne les malades, enseigne aux enfants et avec ses connaissances des plantes médicinales, elle se fait pharmacienne.

« Femme de toutes les besognes », elle inculque à travers son exemple les valeurs de simplicité, d’effacement, d’humilité, de compassion, d’accueil inconditionnel et d’amour pour les plus miséreux. Épuisée par la maladie, les déceptions, les humiliations et les épreuves de toutes sortes, Mère Saint-Bernard s’éteint le 30 avril 1918.

LIEN : http://congndps.qc.ca/