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5 avril

Vénérable Élisabeth Bruyère, SCO

Née le 19 mars 1818, dans le village de L’Assomption, à quelques kilomètres de Montréal, du deuxième mariage de son père Charles, Élisabeth n’a que six ans lorsque meurt son père. Elle éprouve une grande douleur à son départ et connait la pauvreté et les sacrifices qui s’imposent. Elle déménage à Montréal avec sa mère et fréquente l’école des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, près de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Elle y fait sa première communion à l’âge de douze ans. L’abbé Jean-François Caron, cousin maternel d’Élisabeth, reçoit chez lui la jeune orpheline et lui donne une telle éducation et une formation si solide que la jeune fille poursuit une carrière dans l’enseignement.

En 1839, Élisabeth entre dans la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal, fondée par Mère Marguerite d’Youville, et y fait profession le 31 mai 1841, à l’âge de vingt-trois ans. À cette époque on sollicite la supérieure générale, Mère McMullen, pour qu’elle fonde une communauté à Bytown (aujourd’hui Ottawa). Pour réaliser cette fondation, elle désigne Sœur Élisabeth, qui a fait profession seulement quatre ans auparavant.

Imbues du charisme de Mère d’Youville, Mère Bruyère et ses consœurs entendent bien continuer à Bytown l’œuvre des pauvres et le soin des plus défavorisés. Seulement trois mois après leur arrivée, les sœurs avaient fondé une école, un hôpital général, un foyer pour personnes âgées, un orphelinat et une résidence pour enfants abandonnés.

L’enseignement cependant est l’œuvre la plus urgente. Mère Bruyère s’efforce de rendre compétentes les sœurs enseignantes, même au-delà des besoins immédiats. L’œuvre du pensionnat ne nuit pas à l’œuvre des écoles paroissiales ni à celle des pauvres et des déshérités, voire même des orphelins. Mère Bruyère ouvre largement son cœur aux vieillards et aux infirmes. Le soin des malades n’est pas négligé. À vrai dire, toutes les œuvres de Montréal trouvent écho dans l’âme de Mère Bruyère. Seule l’éducation dans les pensionnats, besoin spécifique du temps à Bytown, y est ajoutée.

En juin 1875, on lui diagnostique une hypertrophie du cœur et le 5 avril 1876 elle meurt, à l’âge de cinquante-huit ans. La congrégation qu’elle a dirigée pendant trente-et-un ans compte alors quatre-vingt-dix-huit religieuses. Ses derniers mots, « Mon bon Jésus », traduisent son abandon et résument toute sa vie.

Mère Élisabeth Bruyère a été déclarée Vénérable par le pape François le samedi 14 avril 2018.

LIEN: http://www.soeursdelachariteottawa.com/index.php