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24 septembre

Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, SP

Humilité, simplicité charité

Emilie Tavernier est née à Montréal le 19 février 1800, la dernière de quinze enfants de parents modestes, mais vertueux et travailleurs. A l’âge de 4 ans, elle est confiée à une tante paternelle qui reconnait déjà en elle une propension sensible pour les pauvres et les malheureux. À 18 ans elle se porte au secours de son frère devenu veuf, sans aucune rémunération, mais à la seule condition d’avoir une table toujours ouverte pour les mendiants qui se présentent à leur porte – table qu’elle nomme avec amour: « la Table du Roi ». En 1823, elle épouse Jean-Baptiste Gamelin, un pomiculteur de profession en qui elle trouve un ami des pauvres qui rejoint ses propres aspirations. Trois enfants naissent de leur union, mais leur mariage est bientôt assombri par le décès de ceux-ci et de son époux.

Quoique confrontée à ces multiples épreuves, Emilie ne se replie pas sur elle-même et elle trouve en la Vierge des Douleurs le modèle qui orientera toute sa vie. Sa prière et sa contemplation de la Vierge au pied de la croix lui ouvrent la voie à une charité toute compatissante pour tous ceux qui sont en proie à la souffrance. Sa maison s’ouvre à toute sorte de personnes en difficulté : personnes âgées, orphelins, prisonniers, immigrés, sans-travail, sourds-muets, jeunes ou couples en difficulté, handicapés physiques ou intellectuels – tous connaissent bien sa demeure qu’on appelle spontanément: « Maison de la Providence ». Parentes et amies se groupent autour d’elle pour la seconder et l’aider. Lors d’un voyage à Paris, en 1841, l’évêque Ignace Bourget sollicite des Filles de Saint-Vincent de Paul quelques recrues pour l’oeuvre de Madame Gamelin afin d’établir les bases d’une communauté religieuse mais, en dernière heure, les religieuses attendues ne viendront pas. Ce seront donc des recrues canadiennes que Madame Gamelin formera à l’oeuvre de charité compatissante qu’elle assume : les Soeurs de la Providence, dont Emilie Tavernier-Gamelin sera du groupe des premières religieuses comme novice d’abord, puis comme leur mère et leur fondatrice.

A travers des hauts et des bas elle restera toujours debout, comme son modèle la Vierge des Douleurs, jusqu’au jour de sa mort, le 23 septembre 1851. Elle est béatifiée par Jean-Paul II le 7 octobre 2001.

LIEN : http://www.providenceintl.org/fr