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8 mai

Bienheureuse Marie-Catherine de Saint-Augustin, AMJ

Je me suis offerte à la divine Majesté pour lui servir de victime toutes les fois qu’il lui plaira : je n’envisage ni ma vie, ni mes intérêts, je veux que Dieu en dispose selon sa très sainte volonté.

Née le 3 mai 1632 à Saint-Sauveur-le-Vicomte, en Normandie (France), Catherine de Longpré est élevée par ses grands-parents maternels qui recueillent chez eux les pauvres, leur donnent à manger et les soignent. Dès l’âge de trois ans, elle manifeste un désir très grand de faire la volonté de Dieu et, à cinq ans, elle est l’objet de manifestations mystiques; à huit ans, elle comprend que l’Esprit Saint veut qu’elle soit une sainte et à dix ans elle signe une donation d’elle-même à « Madame Marie ».

Jolie, spirituelle, douée d’un caractère gai et d’une belle voix, elle fait preuve de détermination et aime à se mettre en valeur et à se faire remarquer. Malgré son attrait pour la vie dans le monde, elle décide à douze ans d’entrer à l’Hôtel-Dieu de Bayeux, dirigé par les Hospitalières de la Miséricorde de Jésus. Deux ans plus tard, le 24 octobre 1646, Catherine commence son noviciat sous le nom de Catherine de Saint-Augustin. À quinze ans, elle s’offre pour la mission du Canada et fait voeu « de vivre et de mourir en Canada si Dieu lui en ouvre la porte ». Le 4 mai 1648, à 16 ans, elle fait profession solennelle à Nantes et s’embarque pour le Canada le 27 mai suivant.

Arrivée à Québec le 19 août, elle apprend les langues indiennes, soigne et encourage les malades. Au printemps 1649, elle prend comme modèle le jésuite Jean de Brébeuf qui vient d’être martyrisé par les Iroquois. De 1654 à 1668, elle occupe successivement les fonctions d’économe, de directrice générale à l’hôpital, de maîtresse des novices. Obsédée par des tentations intérieures et favorisée de grâces mystiques exceptionnelles, Catherine est souvent frappée par la maladie. En 1654, elle fait voeu de toujours rester au Canada et en 1658, elle s’offre elle-même en esprit de réparation pour le salut de la Nouvelle France. À cause de cela, on la considère comme cofondatrice de l’Église du Canada. Elle tombe malade et meurt paisiblement, le 8 mai 1668, à l’âge de 36 ans. Le pape Jean-Paul II l’a proclamée bienheureuse le 23 avril 1989.

LIEN : http://www.augustines.org